À l’amont du lac de Kruth-Wildenstein, ne manquez pas de contempler en rive droite la cascade du Bockloch !
Celle-ci est alimentée par le ruisseau du Hinterbockloch, qui prend sa source à 1060 m d’altitude sur le massif du Grand Ventron.
Après avoir dévalé les pentes escarpées du massif, ses eaux rejoignent le fond de la vallée en épousant un relief tourmenté témoin du passé glacière des Hautes-Vosges.
Grondante au printemps grâce aux eaux issues de la fonte des neiges, plus discrète en été, la cascade du Bockloch fait partie des points incontournables d’une balade autour du lac !
À proximité vous y trouverez un panneau thématique intitulé « le vallon du Bockloch et sa cascade » qui vous en apprendra davantage sur ses origines.

Prenez de la hauteur !

Pour les plus curieux, la cascade du Bockloch peut être le point de départ d’une promenade circulaire d’une heure trente (dénivelé positif de 360 mètres) qui permet de de découvrir le vallon encaissé de l’Hinterbockloch et ses petites cascades.
Pour cela il suffit suivre le balisage bleu du Club Vosgien « croix bleue » jusqu’au grand chemin puis prendre à gauche pour redescendre vers le lac et à nouveau à gauche pour rejoindre le départ de la boucle.

 
La légende autour de la cascade du Bockloch

La cascade du Bockloch est le théâtre d’une légende locale intitulée « la légende du chevalier impie » mentionnée en 1883 dans « Mémoires d’un guide octogénaire » de l’écrivain François Antoine Rebischung né à Wildenstein (1847 – 1923) :
« Le château de Wildenstein est habité par un seigneur impie. Celui-ci se permet, un jour de Noël, alors que les sa­pins plient sous la neige, d'organiser une partie de chasse.
À peine est-il arrivé dans ses forêts que les chiens lèvent un cerf énorme et tout noir.
« Quel gibier rare !, se dit le châtelain ; c'est un bel exploit de l'abattre ».
Aussitôt, il commence l'escalade des rochers qui bordent le torrent.
Le cerf le précède de quelques pas, mais les chiens refusent de le poursuivre.
Le chasseur atteint ainsi un petit plateau qui se trouve au-dessus de la cascade.
Là, le cerf s'arrête à quelques pieds du gouffre.
Déjà le châ­telain lance sur lui la flèche mortelle, lorsque son arc se rompt avec grand fracas.
Au même instant, le cerf noir se rue sur l'impie, et le précipite dans les eaux profondes et glacées du torrent. »